imbriaque

⇒IMBRIAQUE, adj. et subst.

Vx ou région. (Personne) ivre; p. ext. (personne) qui n'a plus toute sa raison; (personne) excentrique, qui n'a pas le sens commun. Vous êtes un véritable imbriaque, mon ami (SAND, Maîtres sonneurs, 1853, p. 269). Il (...) revint, avec des allures d'imbriaque, occuper au milieu du cirque la place dont il avait été si rondement expulsé vingt secondes auparavant (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 36).

Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1798. Forme imberriaque ds SAND, Jeanne, 1844, p. 323. Étymol. et Hist. 1653 (SCARRON, Virgile travesti, L. VII, p. 446 : Elle contrefit l'Imbriaque). Empr. soit au prov. embria(c) (a. prov. ebriac, embriaic, XII^e-XV^e s., v. LÉVY Prov. et RAYN.), soit à l'ital. imbriaco (XIV^e s. d'apr. DEI, s.v. imbriacare), soit à l'esp. embriago (XIII^e s. ds COR., s.v. embriagar), formes issues du b. lat. ebriacus « ivre », cf. ivraie et où le i- initial s'explique par l'influence fermante du m si le mot vient du provençal, ou par l'italien où tout e- en syllabe initiale donne i. Pour ce qui est de em-, im-, il s'agit d'une substitution du préfixe in-/en- à l'initiale e-. (FEW, t. 3, p. 200b, v. aussi COR., loc. cit.).

imbriaque [ɛ̃bʀijak] adj. et n.

ÉTYM. 1653, Scarron; provençal embriac, ou ital. imbriaco, du bas lat. ebriacus « ivre ». → Ivraie.

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♦ Vx (encore régional au XIX^e, cf. G. Sand, les Maîtres sonneurs). (Personne) ivre, ou qui se conduit comme si elle était ivre.

Encyclopédie Universelle. 2012.